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🎄 Calendrier Fiscal de l’Avent 2023_12/24

Annne Brisson

Anne Brisson

12 décembre 2023

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Petite astuce malicieuse de lutin aujourd'hui sur l’exonĂ©ration d’impĂŽt sur la plus-value applicable lors de la 1Ăšre cession d’un bien autre que la rĂ©sidence principale !!

ATTENTION Ă  l’une de ses conditions FONDAMENTALES : L'absence de dĂ©tention d'un droit rĂ©el immobilier dans la rĂ©sidence principale par le cĂ©dant, au cours des 4 annĂ©es prĂ©cĂ©dant la cession, de façon directe ou indirecte !

âœłïž QUE DIT LE CGI ?
150 U II 1° bis du CGI exonÚre " la 1Úre cession d'un logement... autre que la résidence principale " lorsque, notamment, " le cédant n'a pas été propriétaire de sa résidence principale, directement ou par personne interposée, au cours des 4 années précédant la cession."

âœłïž QUE PRECISE LE BOFIP ?
BOI-RFPI-PVI-10-40-30, n°40

👉 DĂ©tention d’un droit dĂ©membrĂ© ou d’un droit indivis sur un immeuble d’habitation affectĂ© Ă  la rĂ©sidence principale du cĂ©dant = privation du bĂ©nĂ©fice de l’exonĂ©ration.

👉 ApprĂ©ciation de la condition au niveau de la personne PHYSIQUE (cĂ©dant ou associĂ©e d'une sociĂ©tĂ© relevant des plus-values immobiliĂšres).
Donc, dans le cas d’un couple mariĂ©, si un des Ă©poux dĂ©tient ou a dĂ©tenu comme bien propre la rĂ©sidence principale du couple au cours des 4 annĂ©es prĂ©cĂ©dant la cession = ExonĂ©ration POSSIBLE pour l'autre Ă©poux, toutes conditions Ă©tant par ailleurs remplies.

âœłïž JURISPRUDENCE

Dans une dĂ©cision trĂšs rĂ©cente, le Tribunal Administratif de Paris a rappelĂ© la doctrine administrative en refusant l’exonĂ©ration Ă  un cĂ©dant qui dĂ©tenait un droit indivis sur le bien affectĂ© Ă  sa rĂ©sidence principale (Jugement du 13 novembre 2023, N°2213990).

❌ ATTENTION, ce jugement relĂšve Ă©galement l'absence de mention de l'exonĂ©ration dans l'acte de vente pour justifier le refus de ce rĂ©gime, position qui nous semble contestable et sur laquelle d'autres dĂ©cisions ont Ă©tĂ© rendues en sens contraire.

âœłïž ILLUSTRATION, d'une problĂ©matique pouvant dĂ©couler de cette condition :

Monsieur et Madame DUSAPIN ont pour résidence principale un bien appartenant en PROPRE à Monsieur.
Madame est quant à elle propriétaire de leur résidence secondaire.
Monsieur dĂ©cĂšde et Madame souhaite quitter sa rĂ©sidence principale qui n’est aujourd’hui plus adaptĂ©e. Elle cĂšde donc sa rĂ©sidence secondaire pour remployer le prix de vente dans l’acquisition d’une nouvelle rĂ©sidence principale et sollicite le bĂ©nĂ©fice de l’exonĂ©ration.

⚠ PROBLEME : En sa qualitĂ© de conjoint survivant, Madame DUSAPIN est devenue titulaire de droits sur le bien qui figurait Ă  l’actif de la succession de son mari et qui constituait leur rĂ©sidence principale !!

đŸ”„ PAR CONSEQUENT, PLUS D’EXONERATION POSSIBLE LORS DE LA VENTE quelle que soit :

👉 Sa vocation : lĂ©gale (757 du CC) ou conventionnelle (1094-1 CC)
👉 L’option effectivement exercĂ©e (ou pas encore) dans la succession (usufruit, pleine propriĂ©tĂ© ou droits mixtes (usufruit et pleine propriĂ©tĂ©).

EN CONCLUSION, si un cédant décide de solliciter cette exonération, son conseil (notaire, avocat, CGP) devra impérativement :
1ïžâƒŁ Faire un historique sur 4 ans de ses rĂ©sidences principales et de leurs modalitĂ©s de dĂ©tention,
2ïžâƒŁ Dans l'idĂ©al, lui conseiller de faire immĂ©diatement mention de l'exonĂ©ration dans l'acte de cession.

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